La crise agricole est d'abord le fruit d'une dérive

La crise agricole est d'abord le fruit d'une dérive

Alors que l'Union des producteurs agricoles (UPA) invite les fermiers à manifester et à réclamer plus d'argent de l'État, je voudrais émettre de sévères critiques envers les propos de Martin Caron, président général de l'UPA. Je suis moi-même agriculteur biologique de grandes cultures, contraint de verser de lourdes cotisations à cette organisation qui, dans les faits, ne me représente pas. Dans ses propos, M. Caron déplore la baisse de revenu net de nos agriculteurs, ce qui est entièrement vrai. Cependant, les données qu'il apporte à propos du soutien de l'État, préparées par un consultant payé par l'UPA, comparent le revenu brut des fermes et le soutien gouvernemental pour différents pays,