Qu'est-ce que la syllogomanie, la maladie dont souffre Stéphane Bern ?

LILLE, FRANCE - MARCH 22: Stephane Bern attends the photocall before holding during the Series Mania Festival - Day 5 on March 22, 2022 in Lille, France. (Photo by Sylvain Lefevre/Getty Images)
Stéphane Bern souffre d'une maladie peu connue qui s'appelle la syllogomanie. (Photo by Sylvain Lefevre/Getty Images)

Aux commandes de l'émission "Le village préféré des Français", ce mercredi 29 juin 2022, Stéphane Bern est l'un des visages cultes du petit écran français. Toujours tiré à quatre épingles devant la caméra, il cache un trouble qui fait que son intérieur est devenu un véritable capharnaüm : la syllogomanie.

"Je suis atteint de syllogomanie : je conserve tout et ne jette rien." Voilà ce que confiait Stéphane Bern à Paris Match en 2020, évoquant pour la première fois un trouble dont il souffre depuis son adolescence et qui le pousse à accumuler toutes sortes d'objets de façon compulsive, sans le moindre contrôle. Il ne s'agit pas d'une lubie, mais d'une véritable pathologie qui peut représenter un véritable handicap en termes de vie quotidienne, mais aussi de vie sociale. Et qui a évidemment un impact sur la vie du passionné de patrimoine.

Vidéo. Stéphane Bern : cette distinction à laquelle l'animateur ne s'attendait pas

En quoi consiste la syllogomanie ?

Selon le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, "Les personnes atteintes de syllogomanie (thésaurisation pathologique) ont toujours une telle difficulté à jeter ou à se séparer de leurs biens que les objets s’accumulent et encombrent les espaces de vie au point de les rendre invivables. Contrairement au collectionneur, le syllogomane accumule les choses d’une manière désorganisée et il a des difficultés à se séparer d’objets de peu de valeur." La publication précise que "les symptômes de la syllogomanie apparaissent souvent au cours de l’adolescence. Le trouble peut être léger dans un premier temps, mais il peut s’aggraver progressivement avec les années, créant des problèmes considérables lorsque la personne atteint le milieu de la trentaine." Et cette pathologie n'est pas si rare, puisqu'elle touche 2 à 3 personnes sur 100, et autant d'hommes que de femmes.

Concrètement, les personnes qui souffrent de syllogomanie ressentent un véritable besoin d'acquérir et de conserver des objets, et souffrent de devoir s'en séparer, ou même tout simplement de penser à s'y séparer. La maladie devient handicapante lorsque les espaces de vie deviennent tellement encombrés qu'ils ne peuvent plus être utilisés. Dès lors, le trouble s'accompagne généralement d'un sentiment de honte : le syllogomane refuse de laisser entrer qui que ce soit chez lui, ce qui peut provoquer un isolement. Le tout sans parler des risques sanitaires, puisque l'accumulation d'objets en tout genre favorise le développement de parasites et de bactéries, tout en empêchant de faire le ménage.

Stéphane Bern, syllogomane et collectionneur

Selon le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, la syllogomanie se traite grâce à des antidépresseurs et une thérapie comportementale et cognitive, mais Stéphane Bern n'a pas tenu à préciser s'il suivait un traitement, ou même s'il avait été officiellement diagnostiqué par un professionnel. Toujours est-il qu'il semble avoir trouvé un moyen de canaliser son trouble à travers sa passion pour les objets d'art : "Dès que je peux, je m’arrête chez les antiquaires ou dans les brocantes. Je repars rarement les mains vides car j’ai le sentiment d’y trouver chaque fois un petit morceau du patrimoine en me disant que ça tombe entre de bonnes mains. Ça enchante la vie d’être entouré d’antiquités !", affirmait-il à Paris Match, avant d'évoquer l'investissement financier que cela représentait : "J’adore les portraits de cour. Le problème, c’est que quand le prix monte trop haut, je lâche, ça me rend furieux."

En parallèle, il conserve également toutes sortes d'objets hétéroclites : "Je collectionne en secret les vieilles boîtes à biscuits Delacre. Celles où figurent les familles royales, notamment la famille royale belge. J’en ai une quinzaine." Mais les conséquences sur son lieu de vie et de travail ne sont pas minimes : "Mon bureau est dans un foutoir total, c’est plein de vie, mais on ne sait plus où marcher !", concède-t-il. Pas forcément pratique, donc.

À LIRE AUSSI

>> "Quand on a un fessier pareil, il faut le montrer" : Stéphane Bern dérape et crée le malaise sur le plateau de l’Eurovision

>> "J'ai été battu" : les confidences fortes de Stéphane Bern sur son enfance

>> Stéphane Bern exaspéré par l'Eurovision ? "C'est désolant..."

À voir également :"J'ai vu les larmes dans ses yeux" : Quand Stéphane Bern a dépassé les limites avec Albert de Monaco